La
définition baudelairienne Bernard poétique.
-
Le soleil
Les persiennes, abri des secrètes luxures,
Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés
Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés,Je vais m'exercer seul à ma fantasque escrime,
Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,
Trébuchant sur les mots comme sur les pavés,
Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés.
Ce père nourricier, ennemi des chloroses,
Eveille dans les champs les vers comme les roses ;Il fait s'évaporer les soucis vers le ciel,
Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.
C'est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,
Et commande aux moissons de croître et de mûrir
Dans le coeur immortel qui toujours veut fleurir !
Quand, ainsi qu'un poète, il descend dans les villes,Il ennoblit le sort des choses les plus viles,
Et s'introduit en roi, sans bruit et sans valets,
Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais.
1ère
strophe :
–
cadre
: « vieux faubourg » : lieu en marge,
à la frontière de la ville et de la campagne
–
« fantasque
escrime »
=
écriture
poétique = combat, déambulations, errance solitaire
(« seul »)
–
«
heurtant » →
esthétique
du choc
: - esthétique moderne, rapport au réel
- montre la difficulté de la création poétique
→
poète doit se laisser guider par les difficultés
–
allitération
en « R »
= impossible à prononcer
=
impose une lutte au lecteur (vers
3)
= quête
de rudesses extérieures
–
portrait
d'un poète
marginal,
décalé, ironique, maladroit, « trébuchant »
–
comparaison
poésie / ville
2ème
strophe :
–
«
ce père nourricier »
= «
soleil cruel »
: contradiction
de l'évocation du soleil
–
enchaînement
syntaxique complexe et peu cohérent
–
univers
bucolique et champêtre
(antiquité : Virgile)
–
Soleil
engendre la vie, vitale,
« Il
fait s'évaporer les soucis vers le ciel »,
principe créateur («
père »,
«
éveil »…)
–
choc
de voc : lexique
prosaïque :
«
cerveaux », « rose »
lexique
médical = lieu bucolique
–
«
porteurs de béquilles » ↔ « jeune fille »
= caricaturale / exagération / éloge ironique
– prend
des clichés de la poésie il s'en moque
3ème
strophe :
–
bilan
– synthèse
–
poème
sinueux = hésitation
–
comparée
: soleil ↔ comparant : poète
→
noblesse du soleil 2ème strophe profite au poète
→
Baudelaire propose une nouvelle vision de la création poétique
→
comme le soleil, le poète peut transfigurer la réalité (V 18).
–
«
il ennoblit le sort des choses les plus viles »
= la vraie
valeur de la poésie
pour Baudelaire
–
contradiction
: - 1ère strophe : heurte les mots
- 3ème strophe : facilitée « s'introduit en roi… »
→
Poète
marginale : il n'est personne et peut donc être tout le monde
→
fier d'être poète
→
capable
de parler au nom de toute l'humanité
→
être à l'écart de la société devient ici un
atout
Merci !
RépondreSupprimergracias chiki
RépondreSupprimerMerci BG
RépondreSupprimerMerceee le s
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RépondreSupprimertakk
C'est carré mon reuf !
RépondreSupprimerbvvv
RépondreSupprimerBv mgl
RépondreSupprimerMercii
RépondreSupprimerj'ai faim
RépondreSupprimernul
RépondreSupprimerc'est toi qui est nul :)
Supprimermerci
RépondreSupprimerMerci bien!
RépondreSupprimerDe rien
RépondreSupprimerHaaa ouiii tu gère mgl
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